UNE VRAIE CONVERSION
I- La vraie conversion
C’est un changement radical de vie. C’est le commencement d’une vie nouvelle, de la vie chrétienne.
Une vraie conversion passe par la repentance, Actes 3.19 : conviction profonde de son état de pécheur suivie de la confession de ses péchés
à Dieu.
Cette confession venant d’un cœur repentant conduit à la haine du péché et son abandon ainsi qu’à
une complète soumission à Dieu.
Jésus-Christ devient le Sauveur mais également le Seigneur et le Maître absolu de la vie entière de la personne.
Je vous choque peut-être en utilisant le mot « absolu », mais la vraie conversion est l’offrande totale d’un cœur aimant et sincère ayant compris
pleinement la puissance rédemptrice de l’œuvre de la croix.
J’ai constaté, par divers témoignages, qu’il est plus facile pour des drogués, des alcooliques, des prostituées… de vivre une vraie conversion parce qu’ils ont connu les bas fonds d’une vie de
débauche. Ils savent ce que pécher veut dire.
Le diable aveugle beaucoup de chrétiens
Ils passent bien par la repentance. Ils ont compris que « tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » Romains 3 : 23.
Mais jusqu’à quel point la repentance a-t-elle été profonde ?
La vraie
repentance produit un dégoût du péché, une rupture des mauvaises habitudes ; il s’agit, par un changement de vie, de « produire des fruits dignes de la
repentance ». Luc 3 : 8
Le Saint-Esprit répand sa tristesse dans le cœur et « cette tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais » II Corinthiens 7 : 9
Il peut agir dans le cœur d’une personne qui s’ouvre pleinement au Seigneur, pendant une prédication de la croix ...
La vraie conversion est une rencontre de cœur à cœur avec Jésus-Christ en réalisant l’œuvre qu’Il a faite sur la croix pour
son salut personnel
Les yeux s’ouvrent sur la sainteté de Dieu, et la personne réalise que le péché l’a séparée de son Créateur, de son Père
Céleste.
Elle veut être débarrassée de ses haillons – comme le fils prodigue dans
Luc 15 : 11-32 – pour revêtir un vêtement nouveau Ephésiens
4 : 20-24.
Une telle personne est profondément dégoûtée de ses péchés.
Elle est consciente qu’elle ne mérite pas d’être sauvée et reconnaît l’Amour de Dieu qui a donné son Fils unique
pour mourir à sa place. Elle réalise la puissance du Sang que Jésus a versé sur la croix pour la rémission de ses péchés.
La vraie conversion passe par la crucifixion du moi, de la chair, pour laisser Jésus-Christ régner.
Paul dit : « ... sachant que notre vieil homme a été crucifié
avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché; car celui qui est mort est libre du péché.
Ainsi vous mêmes, regardez-vous comme morts au péché et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ notre Seigneur. » Romains 6 : 6-7, 11.
Seul, la puissance de la croix nous sauve de nos péchés
Malheureusement, la prédication de l’Evangile insiste souvent sur la guérison, la délivrance de ses problèmes, etc. au lieu d’annoncer – comme Pierre
après la Pentecôte – le message clair de la puissance de la croix qui nous sauve de nos péchés.
Il est nécessaire d’enseigner et de suivre la personne qui s’est avancée lors
d’une évangélisation pour vérifier la profondeur de sa conversion et, si cela est nécessaire, l’y amener.
Beaucoup veulent être sauvés – qui voudrait aller en enfer ? – mais peu
acceptent la mort du moi pour laisser Jésus-Christ régner dans leur vie.
Beaucoup de serviteurs de Dieu
reconnaissent comme « chrétien né de nouveau », une personne qui a répété la prière de la repentance sans vérifier la profondeur de son
engagement. Cependant c'est son éternité qui est en jeu !
Ce n’est pas non plus une personne
destinée à augmenter le nombre de fidèles dans une église pour la gloire du pasteur !
Beaucoup de serviteurs de Dieu auront
à rendre des comptes de la manière dont ils auront annoncé l’Evangile de Jésus-Christ et suivi les âmes.
Ils doivent tout mettre en œuvre pour que chaque
âme aille jusqu’au bout de la vraie conversion, dans la mesure où cela dépend d’eux.
Bien sûr, chaque chrétien a sa propre responsabilité face à son engagement de donner toute sa vie à Jésus-Christ.
II- Les fausses conversions
A- La conversion intellectuelle
La personne comprend l’œuvre rédemptrice de la croix et peut même le partager à d’autres, mais son cœur n’a pas été touché. Il n’y a pas eu de vraie repentance conduisant à une rencontre profonde avec le Seigneur Jésus-Christ, par l’action du
Saint-Esprit.
B- La conversion émotionnelle
La personne pleure et reconnaît l’amour de Dieu manifesté par l’offrande de Jésus-Christ à la croix. Une telle personne est touchée que nul ne l’a
jamais aimée d’un si grand amour et elle est émue de tout ce que Jésus a fait pour elle. Elle peut même en témoigner. Ses émotions l’ont conduite à confesser ses
péchés. La personne est dans la bonne voie mais elle a besoin d’être aidée pour aller jusqu’au bout d’une offrande totale de sa vie.
Certains pensent que le fait d’être enfants de pasteurs et d’aller toujours à l’église avec leurs parents font d’eux des chrétiens. Mais la conversion ne s’hérite pas ! C’est une démarche personnelle d’une personne consciente de son état de pécheur.
D- La conversion charnelle
Beaucoup se convertissent parce que Jésus-Christ les a guéris, les a secourus lors d’une épreuve familiale ou financière… C’est une conversion charnelle, intéressée.
Ils décident de donner leur vie au Seigneur et se joignent à une église.
Vous voyez : l’expression « donner sa vie au Seigneur » a été banalisée. La personne répète une prière, passe par les eaux du baptême, et peut ensuite faire partie d’une
église locale…
Faisons attention de ne pas suivre Jésus-Christ
pour des motifs charnels comme la foule lors de la multiplication des pains dans Jean 6.
E- Je dirais que ces « conversions » sont des
étapes vers la vraie conversion
Certaines personnes rencontrent Jésus comme Saul de Tarse sur le chemin de Damas, mais la plupart des personnes cheminent. Ils ont besoin d'être enseigné pour faire le pas décisif d'une vraie
conversion.
C’est comme l’aveugle à Bethsaïda dans Marc 8 : 22-25.
Jésus lui mit de la salive sur les yeux, et lui imposa les mains.
Première étape :
Il regarda et aperçut les hommes « comme des arbres ». C’était la première étape de sa guérison. Cela correspond aux conversions intellectuelles,
émotionnelles, etc.
Deuxième étape
:
Jésus lui mit de nouveau les mains sur les yeux ; et, quand l’aveugle regarda
fixement, il fut guéri, et vit tout distinctement : cela représente la vraie conversion.
Un cœur contrit et brisé conduit à une circoncision du cœur et la personne voit Jésus-Christ distinctement.
L’Esprit lui-même rend témoignage à son esprit qu’elle est enfant de Dieu Romains 8 : 16.
Vous pouvez constater la nécessité d’un accompagnement spirituel et d'un enseignement jusqu’à une profonde repentance conduisant à la vraie conversion : une rencontre de cœur
à cœur avec le divin Sauveur Jésus-Christ de Nazareth.
Ensuite, le bébé dans la foi doit suivre des enseignements pour grandir dans la vie chrétienne.
III- Les exemples
bibliques
A- Simon le magicien
C’est une conversion charnelle, intéressée.
« Simon qui, se donnant pour un
personnage important, exerçait la magie et provoquait l’étonnement du peuple de la Samarie. » Actes 8 : verset 9.
Mais le peuple crut à la bonne nouvelle annoncée par Philippe et Simon aussi crut et fut baptisé au nom du Seigneur Jésus, versets 12-13. Pierre et Jean vinrent baptiser le peuple du Saint-Esprit.
Voyant cela, Simon voulut acheter le pouvoir du Saint-Esprit. C’est à cette
occasion que la vraie motivation de son cœur fut dévoilée.
Pierre lui dit : « Il n’y a pour toi ni part ni lot dans cette affaire, car ton cœur n’est pas droit
devant Dieu. » verset 21. Méditez jusqu’au verset 24.
Simon semblait avoir réellement changé. Il crut à l’Evangile et fut baptisé comme le peuple. Mais en vérité,
son cœur était toujours tourné vers l’argent. Sa conversion n’était pas profonde mais intéressée.
Dans l’église locale, de telles personnes risquent de contaminer les plus
faibles. Il faut que l’abcès de leur cœur soit percé pour leur salut et pour la protection du peuple de Dieu.
C’est un changement radical.
Zachée, un homme riche, de petite taille, voulut voir Jésus passer. Alors, il monta sur un sycomore. Quand Jésus passa, il demanda à Zachée de descendre et de lui ouvrir sa maison. Ce fut une rencontre qui changea complètement la vie de Zachée. Il accepta de faire entrer Jésus dans sa maison. Devant la lumière de la présence de Jésus, Zachée se repentit. Il le prouva en donnant aux pauvres la moitié de ses biens et en rendant le quadruple à ceux auxquels il avait fait du tort. Luc 19 : 2-8
Quand quelqu’un ouvre la porte de son cœur pour inviter Jésus à y demeurer, tous les compartiments de son cœur sont dénudés devant Sa lumière et Sa sainteté. Il est dégoûté de la vie qu’il menait, se repent et met tout de suite sa vie en règle. Si, par exemple, auparavant, une personne consultait les sorciers et possédait des fétiches, elle les brûlera sans tarder et cessera ses pratiques occultes.
Vois si tu as des fétiches dans ta vie – au sens propre comme au sens figuré – et agis en conséquence.
C’est une rencontre d’amour.
Dans Actes 9 : 3-19, Saul
de Tarse, son nom d’avant sa conversion, était un pharisien zélé pour sa religion. Il assista à la lapidation d’Etienne. Cela lui donna l’idée de persécuter les chrétiens.
En route pour Damas avec des lettres pour emmener liés les juifs convertis à Jésus, une rencontre changea le cours de son histoire : Jésus lui
apparut sur ce chemin. Il fut aveuglé par la lumière du Seigneur et fut privé de la vue pendant trois jours et resta sans manger ni boire. Après cela, quand Ananias lui imposa les mains, des
écailles tombèrent de ses yeux, il recouvra la vue et fut rempli du Saint-Esprit.
Les trois jours de jeûne et de prière furent sans doute nécessaires pour faire
tomber la religiosité qui aveuglait Saul de Tarse et faire de lui un homme nouveau : Paul. Il considéra comme de la boue tout ce qui avait fait son orgueil dans le passé :
« circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; quant au
zèle, persécuteur de l’Eglise ; irréprochable, à l’égard de la justice de la loi. » Philippiens 3 :5-6
Il devint un amoureux inconditionnel de Jésus et dit dans Galates 2 :
20 « J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vit, c’est Christ qui vit en moi. »
Paul était un homme mort à lui-même. Plus rien ne lui importait. Il voua sa vie entière à la cause de
l’Evangile.
Quel exemple pour nous !